L'accord tacite #5

Pour plus d'information quant au sujet de cette publication, consultez L'accord tacite #1.

5) J'accepte que l'on congèle et que l'on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s'écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et de permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année,

Ce point illustre bien la logique marchande qui ne peut, dans la majorité des cas, intégrer la société (celle qui se trouve en dehors du système économique) dans ses calculs. La cohésion sociale et le bonheur global se retrouvent dans la case « déficit », un point c'est tout. L'économie ne se targue pas d'humanisme, sauf bien sûr si cela est rétribué par des crédits d'impôt avantageux...

Pourtant, les besoins sont énormes dans les banques alimentaires et les gouvernements ferment les yeux sur le gaspillage. Une loi et hop! le problème serait réglé!

Sur le site de Moisson Québec, on peut y lire qu'en « 2005, ce sont 2 830 954 kilos de denrées qui ont été récupérées auprès de 132 entreprises agroalimentaires représentent une valeur marchande de 13 100 329$... » En contrepartie, sur le site « agribionet », il est bien indiqué « que dans la région de la Capitale Nationale, le produit intérieur brut (PIB) du secteur agroalimentaire atteint 980 millions $ ». Aussi, on « retrouve également sur ce vaste territoire 1085 fermes [...], les 159 entreprises de transformation affichent des livraisons de 620 millions $, sans compter les 51 grossistes et les 953 détaillants en alimentation. »

Le site de Moisson Montréal étant en dérangement, je n'ai pu faire les même recherches pour cette région, mais je gage que la situation est tout aussi alarmante.

Faites le calcul! Est-ce que notre société est basée sur la compassion? Pas vraiment...

Paru sur le blogue "Renart L'éveillé - Carnet résistant"